dimanche 16 janvier 2011

Rebellion du nord-Mali

Le retour en terre promise d'Ibrahim Ag Bahanga

L'ex-chef rebelle qui avait fait renaître de leurs cendres les hostilités militaires au nord du Mali, à partir de 2008, vient de signer son retour dans son fief de Chibro, localité située entre la ville de Tombouctou et la frontière Nigérienne. Cette nouvelle nous surprend quelque peu après que l'homme ait, à maintes reprises, émis son désire de revenir au Mali, en vue d'intégrer le processus de paix sous la médiation de l'Algérie.
Bahanga ayant la main particulièrement souillée de sang de paisibles citoyens, les autorités maliennes, semble t-il, avaient opposé une fin de non recevoir à sa requête, préférant le traduire devant les tribunaux. Certains le décrivent comme un élément très nuisible au processus de paix. Alors s'agit -il, de la part de ce renard de désert, d'une repentance ou tout simplement d'un repli tactique?


En tout cas, la question de la rébellion  dans le nord du Mali ressemble étrangement au mythe de Sisyphe : Un éternel recommencement. Cette révolte, menée par des bandes de jeunes Touareg  et assimilés, habitant la partie septentrionale du Mali, qui est aussi vieille que l'indépendance du Mali plane toujours telle une épée de Damocles sur la tête de la Nation Mali. De tous les gouvernements qui se sont succédé à la tête de ce vaste pays sahélo-saharien, aucun n'est parvenu à apporter une solution pérenne et viable. La problématique est certes complexe. Mais nous estimons que le temps est venu d'en finir avec le colmatage, d'arrêter d'endormir les tensions le temps d'un mandat.
Nous pensons qu'on ne peut pas combattre un mal sans s'attaquer à la racine. Le nid de la rébellion au Mali, n'ayons pas peur de le dire, est bel et bien en Libye, d'où nombre des touareq seraient originaires. L'arsenal militaire, les milliards qui leur sont déversés ne viennent pas de leurs poches. Il est clair que les rebelles du nord-Mali ne s'auto financent pas. Les ficelles étant tirées depuis la Libye, il importe de changer de stratégie.  
Pour abattre un arbre, il faut arracher les racines, faute de quoi, l'arbre renaîtra.
Que Dieu aide le Mali !

                                                                               Boubacar Mody Sacko

Aucun commentaire: