Les semences transgéniques
débarquent au Mali
L' Assemblée nationale vient d'approuver un projet de loi légalisant la culture des OGM (Organismes génétiquement modifiés) en République du Mali. Au terme de deux(2) années d'intenses tractations, avec leur lot de discutions houleuses face à l'intransigeance de la société civile d'une part et de campagnes d'informations des organisations paysannes d'autre part, le Mali, après le Burkina Faso et le Sénégal, vient à son tour de fouler le sol très contesté des OGM.
Nous ne sommes pas spécialiste en la manière. Toutefois, cette problématique des OGM ayant suffisamment défrayé la chronique au vu de son importance, et les alter mondialistes en ont si abondamment traité que nous nous croyons suffisamment édifié pour émettre un avis personnel.
Pour rappel, les OGM sont des semences dont le caractère génétique a été modifié de façon à les rendre plus résistants face aux insectes, tout en augmentant le rendement quantitatif.
Mais le hic est que ces fameuses semences (les graines qu'on doit semer) qui ne sont produites que par une petite poignet de sociétés à travers le monde, font l'objet d'une vague de protestations qui ne s'arrêtent de s'amplifier avec des ramifications notamment partout en Afrique.
L'un des principaux reproches faits aux OGM a trait à leur capacité de nuisance. En effet, ce sont des plantes qui ont la particularité de pouvoir rendre, à terme, plus résistants les insectes et autres granivores.
Les plantes transgéniques étant capables de produire eux-mêmes leurs propres insecticides, leurs défenseurs soutiennent qu'il ne sera plus besoin d'utiliser d'autres insecticides. Faux, rétorquent les défenseurs de l'agriculture biologique qui estiment que l'on aura toujours besoins des insecticides, car les OGM tuent les bons insectes et contaminent d'autres champs naturels, non transgéniques.
En ce qui nous concerne, nous pensons que le Mali ne s'est pas suffisamment donné le temps de la réflexion alors que le debat opposant pro et anti OGM n'est pas encore tranché.
En attendant, une question nous vient à l'esprit : pourquoi les pays riches d'Europe et d'Amérique, qui utilisent depuis bien longtemps les OGM, dépendent - ils toujours autant des subventions que leur versent leurs gouvernements respectifs pour les rendre compétitifs, cela malgré la grande productivité dont ils se prévalent ? le genre biologique n'est-il pas plus futuriste vu l'impact de l'action de l'homme sur la dégradation de le système de la biodiversité, l'écosystème... ?
Enfin, disons que ce qui est le plus regrettable dans cette affaire c'est l'avis majoritairement opposé des principaux intéressés que sont les paysans, qui ne semble pas être pris en compte. Espérons que le gouvernement n'a pas seulement agi par simple suivisme et qu'on ne regrettera pas notre place de premier pays producteur de coton en Afrique.
Boubacar Mody Sacko
L' Assemblée nationale vient d'approuver un projet de loi légalisant la culture des OGM (Organismes génétiquement modifiés) en République du Mali. Au terme de deux(2) années d'intenses tractations, avec leur lot de discutions houleuses face à l'intransigeance de la société civile d'une part et de campagnes d'informations des organisations paysannes d'autre part, le Mali, après le Burkina Faso et le Sénégal, vient à son tour de fouler le sol très contesté des OGM.
Nous ne sommes pas spécialiste en la manière. Toutefois, cette problématique des OGM ayant suffisamment défrayé la chronique au vu de son importance, et les alter mondialistes en ont si abondamment traité que nous nous croyons suffisamment édifié pour émettre un avis personnel.
Pour rappel, les OGM sont des semences dont le caractère génétique a été modifié de façon à les rendre plus résistants face aux insectes, tout en augmentant le rendement quantitatif.
Mais le hic est que ces fameuses semences (les graines qu'on doit semer) qui ne sont produites que par une petite poignet de sociétés à travers le monde, font l'objet d'une vague de protestations qui ne s'arrêtent de s'amplifier avec des ramifications notamment partout en Afrique.
L'un des principaux reproches faits aux OGM a trait à leur capacité de nuisance. En effet, ce sont des plantes qui ont la particularité de pouvoir rendre, à terme, plus résistants les insectes et autres granivores.
Les plantes transgéniques étant capables de produire eux-mêmes leurs propres insecticides, leurs défenseurs soutiennent qu'il ne sera plus besoin d'utiliser d'autres insecticides. Faux, rétorquent les défenseurs de l'agriculture biologique qui estiment que l'on aura toujours besoins des insecticides, car les OGM tuent les bons insectes et contaminent d'autres champs naturels, non transgéniques.
En ce qui nous concerne, nous pensons que le Mali ne s'est pas suffisamment donné le temps de la réflexion alors que le debat opposant pro et anti OGM n'est pas encore tranché.
En attendant, une question nous vient à l'esprit : pourquoi les pays riches d'Europe et d'Amérique, qui utilisent depuis bien longtemps les OGM, dépendent - ils toujours autant des subventions que leur versent leurs gouvernements respectifs pour les rendre compétitifs, cela malgré la grande productivité dont ils se prévalent ? le genre biologique n'est-il pas plus futuriste vu l'impact de l'action de l'homme sur la dégradation de le système de la biodiversité, l'écosystème... ?
Enfin, disons que ce qui est le plus regrettable dans cette affaire c'est l'avis majoritairement opposé des principaux intéressés que sont les paysans, qui ne semble pas être pris en compte. Espérons que le gouvernement n'a pas seulement agi par simple suivisme et qu'on ne regrettera pas notre place de premier pays producteur de coton en Afrique.
Boubacar Mody Sacko
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