Mieux vaut tard que jamais ! Au terme de sa dernière session d’administration, dont les travaux se sont achevés le lundi 10 janvier, l’Office des Radiodiffusions télévisons du Mali (ORTM) a confirmé la naissance prochaine de sa deuxième chaîne de télévision. Bonne nouvelle tout de même pour les téléspectateurs maliens, tacitement contraint à se contenter de la seule antenne depuis 1983. Cette nouvelle chaîne de télévision, en même temps qu’elle vient combler un grand vide, signe le début d’une nouvelle ère : celle du pluralisme audiovisuel.
Ceci dit la question qui brûle les lèvres de tous les Maliens est de savoir pourquoi tant de retard dans la libéralisation de l’espace audiovisuel. Nous sommes d’avis que, sur ce sujet précis, les différents présidents maliens ont, tous sans exception, pensé qu’en privant le peuple d’une voie supplémentaire de libre expression, ils allaient le maintenir dans une espèce d’obscurantisme. Qu’une opposition mieux éduquée, mieux informée aurait suffisamment de flèches dans son arc pour leur tenir la dragée haute. Une chaîne réellement libre de tout contrôle de l’Etat serait un danger potentiel pour les Magmas tapis dans l’ombre du pouvoir et habitués aux festins autour du denier public.
tous tous les opérateurs privés et autres professionnels qui ont essayé d'apporter leur expérience, en formulant dûment leur demande en vue de la création d'une chaîne de télé privée, ont été débouté de leur requête
Un tel constat est assez regrettable tant il est vrai que l’ORTM chaîne d’Etat, aux ordres du pouvoir en place, s’est constatée de jouer le folklore n’ayant de chaîne concurrente à qui se frotter . Résultat : le Mali a pris un retard considérable en la matière par rapport à ses voisins, y compris ceux de type non démocratique…
Pourvu que cela serve de leçon.
Boubacar Mody Sacko
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