dimanche 18 avril 2010

A PROPOS DE L' INSECURITE

Le Mali serait-il le maillon faible de la bande sahelo-saharienne ?la bande sahelo-saharienne correspond à l'ensemble de cette zone géographique à cheval entre tout le sahara désertique et une bonne partie de ce qu'on appelle le sahel. Celui-ci, pour rappel, regroupe justement la quasi-totalité des pays jouxtant l'Afrique du Nord. Le Mali qui est un vaste pays d'un (1) million 241.000 km2, est géographiquement positionné en plein coeur de cet espace. Cette position axiale a valu à notre pays d'être la plaque tournante de malfrats et autres trafiquants de tout genre. Mais fait nouveau, depuis quelques années maintenant, la branche maghrébine de Al-Qaïda, s'y est véritable installée. Conséquence de politiques disparates et mal coordonnées des États concernés, telle une mafia internationale, ces bandits armés sont définitivement mis à profit par l'industrie internationale de la drogue.
il faut dire que les relations entre les différents états membres se sont progressivement tendues. Les uns accusant les autres soit de laxisme, soit d'ingérence.
Mais tout est parti très vite ces derniers temps, après que la justice malienne eut donné l'Ordre de libérer quatre (4)terroristes de nationalité Mauritanienne, Algérienne et Burkinabé. En effet, c'était la condition qu'avait mise sur la table Alqaïda à la libération d'un ressortissant Français Pierre Camatte.
Suite à la libération par la justice malienne des quatres terroristes, Pierre Camatte sera effectivement libéré. c'est à partir de là que la tension est montée d'un cran entre le Mali et ses voisins immédiats : la Mauritanie et l'Algérie. Si le deuxième semble revenir à de meilleurs sentiments, le premier (la Mauritanie), quant à lui, semble vouloir aller jusqu'au terme de ses représailles. En effet, après avoir rappelé son ambassadeur pour consultation, la Mauritanie a déployé un énorme contingent (avec armes lourdes et effectif conséquent) le long de la frontière avec le Mali.
Nous profitons de cette tribune pour exprimer notre désaccord avec une telle décision des reponsables politico judiciaires du Mali qui a permis de mettre en liberté des terroristes. Il est de même pour la grande majorité des Maliens qui ont déploré cette décision politique, sous l'influence de l'ancienne puissance coloniale.
Pour autant, rien ne justifie non plus le jusqu'auboutisme des autorités Mauritaniennes, qui semblent visiblement se tromper d'ennemie.
Gagnons que la prochaine conférence des chefs d'état de la zone Sahélo-saharienne qui se tiendra à Bamako en juin prochain, puisse donner lieu à des débats francs pouvant amener les responsables politiques à poser les jalons d'une réelle coopération transfrontalière, même si la Mauritanie est décidée - cette fois-ci encore - à ne pas y participer.


                                                                                Boubacar Mody Sacko

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