mercredi 5 mai 2010

INSECURITE GRANDISSANTE A BAMAKO



A quand
la fin
du laxisme ?


Au 22 septembre 1960, venait d'accéder à l'indépendance un nouvel État qui s'appelait le Mali. Un pays où il fait bon vivre, une terre où ont toujours vécu, en parfaite harmonie, des siècles durant, des peuples aux réalités culturelles certes diverses mais riches. Et cette diversité est cimentée par des valeurs socio - culturelles comme le cousinage à plaisanterie (le SINANKOUYA), qui s'exprime par cette forme de solidarité dans les Tacqueries, le tout dans un style assez inédit.



Mais seulement voilà, nous sommes en 2010 et la société malienne a beaucoup évolué vers d'autres orientations, à telle enseigne que l'on commence à se demander s'il n'est pas temps de s'arrêter un instant, mesurer la distance parcourue. Si l'ère n'est pas venue de jeter un regard gaillard et lucide sur ce que nous sommes et ce vous voudrions être. En effet, le Mali est arrivé à un tel stade où la confusion des principes a fini par créer une véritable zizanie et son lot d'impunité grandissante. Face au regard laxiste des autorités, qui ont choisi d'emprunter la voie du populisme bruyant, comme moyen de résolution des problèmes d'insécurité et autres formes de violence inter et intra urbaines, les bandits de tout acabit battent de l'aile.



La sécurité est à une nation de ce qu'est le sang pour l'organisme humain. Un État qui vit dans une situation de constante psychose est-il réellement libre? pouvons-nous prétendre à quelque développement que cela soit, si ce n'est l'omerta des brigands?



L'une des raisons majeures de la prolifération de la violence urbaine et du banditisme organisé réside dans le manque criard de fermeté, et du manque de responsabilité dans la gestion des biens publics. Nous pensons, à notre niveau, que tout se discute sauf la sécurité. c'est un domaine qui relève du domaine inclusif de l'Etat, tous les citoyens se doivent de s'y plier et force doit toujours revenir à l'autorité publique.



Mais c'est avec beaucoup de crainte que je constate qu' au Mali, on discute de tout, on sensibilise sur tous les sujets. Du port des casques à la rébellion dans le nord, en passant par la limitation des vitesses, ou encore l'occupation illicite des espaces publics. Entre nous, doit - on seulement sensibiliser les citoyens à porter les casques, ou les ceintures de sécurité ! A ce rythme, on serait tenté de se demander s'il ne va pas falloir sensibiliser les coupeurs de routes à jeter leurs haches. Non, non dans tous les pays du monde où c'est l'administré qui décide, règne le désordre le plus brouillon ! Mais en fait quel est le rôle des politiques dans le changement des comportements et des mentalités? je suis d'avis que gouverner c'est décider. une loi vaut son pesant d'or et l'autorité est là pour veiller à sa stricte application. La démocratie c'est aussi et surtout des résultats. Du moment que chacun sait que l'impunité est devenue la règle du jeu, comment peut-on signifier au citoyen de faire autrement. l'excès de concertation et le manque de fermeté, sous leur forme actuelle, constituent à n'en pas douter une bien piètre démission de nos décideurs.



En tant que citoyen, je propose que tous les candidats aux postes électifs fassent promesse sur la sécurité, que tous ceux qui postulent aux responsabilité s'engager à faire respecter la loi et à l'appliquer dans tous les domaines.



Le laisser-aller a atteint des proportions jamais égalées en République du Mali, et la fermeté et l'application rigoureuse des principes doivent quitter le bout des lèvres pour être appliquées à tous les citoyens, condition indispensable à toute cohabitation pacifique
Que Dieu aide le Mali

                                                                            Boubacar Mody Sacko


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